Leah &Lewis. [Titre provisoire ^^]

Bon alors je publie ma fic xD
C'est une petite première suite parce que j'ai pas écrit beaucoup encore.

Leah descendait la rue qui la menait à l’école. Elle aimait l’automne ; au mois d’octobre elle laissait traîner ses pieds dans les feuilles mortes. Elle faisait ça depuis qu’elle avait quatre ans, et elle ne s’en lassait pas.
De l’autre côté de la route marchaient des adolescents qui allaient à la même école que Leah. Un groupe de filles chuchotait en lui jetant des regards furtifs. Elle haussa les épaules et ralentit, pour les laisser la dépasser. Elle avait l’habitude, mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’en avait pas marre.
Heureusement, deux carrefours plus loin, elle aperçut Lewis. Leah et Lewis étaient amis depuis deux ans ; au début les gens se moquaient de leur amitié à cause de leurs noms semblables. A présent, tout le monde s’y était fait, et Leah et Lewis continuaient de se fréquenter.

- Salut Leah, dit Lewis quand elle arriva à son niveau.
- Salut.
- Comment ça va? T’as survécu à ton weekend, apparemment.
- Ouais, bien obligée. Pourtant ils ont fait que s’engueuler. J’ai voulu venir dormir chez toi samedi soir, mais il n’y avait personne.
- Oui je sais, on était chez ma tante, repas de famille.
- D’accord.
- J’suis désolé Leah…
- C’est rien, je t’assure, sourit celle-ci. La fin de semaine est passée, c’est tout. Tant qu’ils travaillent, ils ne se voient pas, alors ils ne s’engueulent pas.

Lewis sourit à son amie. Lentement ils se dirigèrent vers l’école. C’était une école de banlieue plutôt normale, avec son terrain de sport et ses salles de classe.
Leah fit un signe de la main à Lewis et partit vers son casier. Elle avait un peu de temps avant son premier cours, littérature.
Elle composa la combinaison du cadenas et l’ouvrit ; elle attrapa quelques livres et le referma aussitôt. Elle posa son sac sur son épaule et marcha vers sa salle de littérature.

- .. Et là je lui ai dit que je préfèrerais avaler ça plutôt que d’aller à la fête avec lui. Et lui il m’a ré… Oh Leah, j’suis contente de te voir!

Leah sourit à Cloe ; elles s’entendaient bien mais Leah n’avait vraiment pas envie de lui parler. Elle aimait son amie mais elle n’était pas de cœur à l’écouter raconter pleine d’enthousiasme quel merveilleux weekend elle avait passé et ce que lui avait répondu le gars en question.
Elle entra dans la classe et alla s’asseoir à côté de la fenêtre. Le prof n’était pas encore là. D’ailleurs personne n’était encore rentré. Elle soupira.
Leah ferma les yeux et repensa aux deux derniers jours qu’elle venait de vivre. Ses parents étaient vraiment insupportables. C’était comme s’ils avaient décidé de s’engueuler le plus longtemps possible avant de divorcer. Parfois elle avait l’impression d’être plus adulte qu’eux. Ce n’était pourtant pas dur de voir que plus rien n’allait depuis longtemps. Et dans ce cas, les couples normaux se séparent. Point.

Le cours commença. Leah dut sortir de sa rêverie et elle essaya de s’intéresser à ce que la prof disait. Elle aimait beaucoup la littérature, mais ce matin-là elle n’avait juste pas envie.

La fin de l’heure sonna et elle rangea ses affaires. Il fallait qu’elle réussisse à faire son exercice sur les métaphores à midi, sans quoi elle n’aurait pas le temps de s’occuper de Gabe.
Leah retrouva Lewis devant la salle de son cours suivant, biologie. Ils échangèrent quelques mots et ils s’installèrent à leur table.

Lewis voyait bien que depuis les trois derniers mois, son amie était triste. Elle n’était pas réellement joyeuse de nature, mais c’était normal. Ces derniers temps elle souriait moins, et son sourire était moins convaincant. Il faisait de son mieux pour lui rendre la vie plus agréable ; il prenait soin de l’attendre le midi pour aller manger et le soir pour rentrer chez elle ; il lui racontait des choses amusantes ; il lui proposait de sortir en fin de semaine. Il n’osait pas faire parler Leah de ses problèmes, qu’aurait-il fait si elle avait fondu en larmes dans ses bras? Il ne savait même pas si elle se rendait compte des efforts qu’il faisait, mais il en importait peu.



La cloche de midi venait de retentir et en quelques instants, les couloirs de l’école furent inondés d’élèves qui se pressaient vers la cantine. Leah laissa tout le monde sortir avant elle ; de toute façon elle n’était pas pressée. Elle traîna des pieds dans les couloirs et aperçut Lewis qui l’attendait à son endroit habituel.

- Leah, sourit-il. T’as faim? Ma mère m’a donné un bout de gâteau qu’il restait d’hier, tu en voudras un morceau?
- Ouais, je veux bien, répondit son amie en forçant un sourire. Je crois que j’ai pas assez fait cuire ma viande, je vais aller acheter quelque chose.
- Oh c’est pas la peine, j’ai trois fois trop à manger. On va partager si tu veux.
- Non, je t’assure Lewis, je vais acheter quelque chose. Ma mère m’a donné de l’argent. Comme ça on aura encore plus à partager.

Lewis voulut protester mais Leah était déjà partie vers le stand. Il haussa les épaules et alla leur chercher une table.
La plupart étaient déjà occupées, mais heureusement il savait qu’il y avait toujours une place libre dans un coin isolé. Il posa son sac et en sortit son repas. Leah arriva peu de temps après, les bras remplis de nourriture.

- Tadaaa, fit elle d’un air satisfait. J’ai dépensé les dix euros de ma mère.
- Dix euros? C’est énorme pour un repas ici…
- Je sais bien. C’est pour ça que j’ai autant de choses. Tiens, attrape la brique de jus de fruits, elle va tomber.

Lewis l’aida à tout poser sur la table et ils commencèrent leur festin. Les élèves autour d’eux leur jetaient des coups d’œil en biais. Ils trinquaient au jus de fruits et alternaient les bouchées de sandwich et de dessert.

- On va jamais pouvoir finir tout ça, glissa-t-il. C’est beaucoup trop, et j’ai presque plus faim.
- Moi j’ai faim. J’ai pas mal écourté mes repas ces derniers jours, pour éviter de passer trop de temps à répéter à mon père ce que ma mère venait de me demander de lui dire. Je vais mettre tout ça dans mon sac, et puis je le cacherai dans un coin de ma chambre.

Lewis acquiesca. Ils jetèrent les emballages vides et Leah tria ce qu’elle laisserait dans son casier et ce qu’elle allait ramener chez elle. Ils sortirent de la cantine.
Après être passés au casier de Leah, ils allèrent dehors ; le soleil d’automne était encore agréable et la pelouse ne demandait qu’à ce qu’on s’allonge dessus.
Les deux amis s’étendirent sur le sol et Leah ferma les paupières. Elle appréciait vraiment que Lewis passe autant de temps à s’occuper d’elle. Il n’y était pas obligé, mais il le faisait tout de même. Elle aurait voulu lui dire, mais ça aurait semblé trop sentimental, ils n’étaient qu’amis.
Elle pourrait lui écrire, sans doute.

- Si un jour ça va vraiment pas, tu viendras chez moi?

Leah rouvrit les yeux. Ça s’entendait que son ami avait pris son courage à deux mains avant de lui poser la question. Il avait l’air inquiet.
Elle se tourna sur le ventre et le regarda ; il fixait obstinément le ciel sans rien dire.

- Oui… dit-elle. Oui, bien sûr. Y a que chez toi qui j’irais.
- D’accord. Pas de bêtises alors, hein?

Leah avala la boule de larmes qui lui bloquait la gorge. Elle ne pensait pas qu’il était évident qu’elle avait envisagé la « grosse bêtise » comme solution si rien ne s’arrangeait.

- Non, pas de bêtises. Je te le promets, Lewis, d’accord?
- D’accord.

Elle regarda Lewis. Il fronçait les sourcils comme s’il était ébloui. Leah posa sa tête sur son ventre et il lui caressa les cheveux. Elle aurait voulu lui dire qu’elle l’aimait énormément, mais les mots ne venaient pas.

- Je vais pas faire ça parce que mes parents divorcent, continua-t-elle un peu après. C’est pas dramatique, après tout. Une fois que ce sera terminé, tout redeviendra vivable. Je peux pas louper toute la vie qui m’attend.
- Ouais.

Leah attrapa sa main. Il la serra ; la sienne était tiède et agréable. Elle se sentait pousser des ailes d’avoir un ami comme lui.
Leah se demanda si à la place de Lewis elle se ferait autant de souci. Elle aurait aimé être persuadée que oui.



Voilàà. J'reviens lundi, et vous aurez la suite, si vous êtes sages

YOUUUUUUUUUUPPPPIIIIIIIII !! !! !!

CEST TROP BOOONNNNN <33333333333
Je taimee!!
Jadore ta fic !!!

C'est TELLEMENT BON!
J'suis définitivement accrochée.

Jsavais que ca allait plaire xD

Lool tu me l'avais envoyée et j'adore =D

Wow merci =| Jpensais pas que vous alliez aimer ça autant xD
La suitee =)


C’était la fin de la journée et Leah se sentait presque bien. Elle marchait lentement, à côté de Lewis. Ils avaient décidé d’aller faire un tour dans un parc avant de rentrer chez eux. Ils aimaient y aller quand ils voulaient être tranquilles ; ce soir là, ils devaient pratiquer une pièce de théâtre pour leur cours d’anglais.

- Pff, comment je suis censée prononcer ce mot-là? Soupira Leah. Le prof aurait pu choisir une pièce un peu plus récente quand même, j’y comprends rien…
- Leah, c’est Roméo et Juliette… Y a pas mieux comme pièce de théâtre. Et puis je croyais que t’aimais l’histoire?
- Ouais, j’aimais. Je suis juste un peu désabusée question amour éternel ces temps-ci.

Lewis eut un sourire triste.

- Désolée, ajouta Leah. Excuse moi, je vais arrêter de parler de ça.
- Ça fait rien…
- Mais si. Et puis je suis là pour me changer les idées. Vas-y Roméo, déclare-moi ton amour.

Lewis sourit sincèrement. Il s’appliqua à articuler les quelques vers qu’il avait à dire. Leah s’y essaya à son tour. Avec un peu de motivation, ils parvinrent à pratiquer deux scènes. Ils décidèrent ensuite qu’ils avaient assez travaillé.

- Lewis?
- Ouais.
- Tu veux venir manger chez moi ce soir?
- T’es sûre que c’est une bonne idée? Je veux dire, avec tes parents, ça va sûrement les déranger.
- Non. C’est moi qui t’invite. J’ai pas envie de passer la soirée seule, on n’a qu’à dire que tu viens pour travailler.
- D’accord alors.



- C’était très bon madame Camden, dit Lewis poliment à la fin du repas.
- Merci Lewis, mais appelle moi Natalie.

Leah leva les yeux au ciel. Elle ne supportait plus que sa mère joue la gentillesse à outrance, ce n’était vraiment pas naturel. Et revoulez vous de la salade, et n’hésitez pas à vous servir du riz…

- Bon, on y va nous, hein Lewis? On a plein de travail.
- Eum, oui, on y va. Merci mada… Natalie.

Leah crut entendre sa mère répondre ‘’De rien’’, et elle referma la porte de sa chambre. Elle se laissa tomber en soupirant sur son lit. Lewis s’installa sur le hamac qui était vissé dans le plafond. Son amie tendit le bras et mit de la musique.

- Qu’est-ce que tu veux faire? Demanda-t-elle.
- Je sais pas, répondit Lewis. J’ai très envie d’être à un concert tout de suite là.
- Ouais… Un concert. Ce serait parfait.

C’est la chose qu’ils faisaient souvent, imaginer où ils voudraient être ou ce qu’ils voudraient faire. Cela leur faisait de bien, encore plus maintenant. Au début ils étaient plutôt timides, et puis au fur et à mesure qu’ils racontaient ils oubliaient leur pudeur.

- Leah, il faut que j’y aille, dit Lewis après un long silence. Ma mère aime pas que je rentre quand il fait nuit.
- D’accord. Je te raccompagne alors.

Lewis rit ; quand Leah disait qu’elle le raccompagnait, elle marchait avec lui jusque sa maison. Ils se disaient au revoir, et il décidait qu’il ne pouvait pas la laisser rentrer seule. Alors il la ramenait chez elle. Un jour, cela avait duré une bonne demi heure. Et puis le père de Leah était sorti en s’exclamant qu’il était tard et que leur petit jeu avait assez duré. Les deux amis s’étaient dit au revoir en riant.

Le vent s’était levé ; Leah enfonça sa tête dans son écharpe. Elle n’avait pas laissé le temps à sa mère de lui répondre quand elle lui avait dit qu’elle ramenait Lewis. De toute façon elle était presque sûre de l’avoir entendue monter les escaliers quatre à quatre quand Lewis avait commencé à raconter.

- Tu aurais du mettre un pull sous ton manteau, fit Lewis. Tu vas attraper froid.
- Mais non. Je suis construite en ours polaire, j’aime ça le froid. Ça vivifie.
- C’est ce qu’on dit, et après on est cloué au lit pendant une semaine.

Leah haussa les épaules. Ils tournèrent au coin du chemin et au bout de quelques mètres ils furent devant chez Lewis.

- Entre cinq minutes pour prendre un pull.
- Lewis, ça va je te dis. Je rentre tout de suite, et si tu veux je peux même le faire en courant.
- C’est bon, c’est pour toi que je fais ça.
- Je sais. C’est gentil de t’occuper de ta Leah préférée comme ça.
- Oh je fais pas ça pour toi. C’est juste que si t’étais malade, je me retrouverais tout seul à l’école. C’est purement égoïste ce que je fais.
- Mais bien sûr. Lewis l’égoïste. Allez, je rentre moi, à demain.
- A demain Leah. Je te surveille, t’as intérêt à courir pour rentrer.

Elle fit la grimace et serra son ami dans ses bras. Puis, un peu à contre cœur mais un peu pour rire, elle se mit à courir dans la rue. Quand elle arriva au coin, Lewis la vit lui faire un signe de la main, puis elle disparut.



Ryan Belleville avala sa tasse de café chaud pour achever de se réveiller complètement. Il alluma le poste de radio en baillant ; la voix vive de la présentatrice annonçait la météo du jour. Le temps s’était beaucoup refroidi pendant la nuit et elle conseillait aux gens de la ville de se couvrir.
Ryan tendit le bras et changea la station. Le refrain d’une de ses chansons préférées de The Police emplit la pièce et il termina son déjeuner en chantonnant. Le mardi était une journée longue, il aurait besoin de motivation.

Un quart d’heure plus tard, il montait dans sa voiture et mit le contact. Il commençait sa journée avec une classe difficile. Enfin, peut-être que l’idée de Roméo et Juliette les intéresserait un peu.
Ryan se gara rapidement devant une épicerie. Il se hâta d’y entrer pour échapper au vent glacial. Il en ressortit presque immédiatement avec un sachet en papier sous le bras. L’épicière avait tellement l’habitude de ce qu’il prenait qu’elle lui préparait à l’avance. Si Ryan n’avait pas été un petit peu modeste, il se serait dit qu’il lui plaisait.



- Tu crois que le prof se foutait de nous tout à l’heure?
- Quand ça?
- Quand il a dit que notre scène était bien. Je veux dire, on a travaillé quoi, une heure dessus? Ça pouvait pas être si bon…
- S’il est content comme ça, c’est plutôt bien. On est peut-être juste doués.

Leah eut un rire léger. Elle posa son paquet de gâteaux sur la table et s’appuya au dossier de sa chaise.

- Peut-être.
- Et puis je crois qu’il nous aime bien, tous les deux. On est les seuls qui ne nous moquons pas de lui, avec ses vêtements trop larges et sa drôle de coupe de cheveux.
- Ouais, c’est possible. Je l’aime bien lui. C’est un bon prof.

Lewis acquiesca. La cantine commençait à se vider et ils rangèrent leurs affaires. Leah allait mettre les restes de son repas avec ceux de la veille dans son casier. Elle avait mangé une orange et une part de tarte avant de s’endormir.

- Tu vas en quel cours, là? Demanda Lewis.
- Physique. J’ai vraiment pas envie. En plus j’ai pas eu le temps de faire mes devoirs hier, j’ai dû coucher Gabe et lui lire une histoire parce que ma mère était pas en état.
- Tu devrais leur dire à tes profs, ce qui se passe chez toi. Ils comprendraient, j’en suis sûr.
- J’ai pas besoin de leur pitié. Je vais y arriver de toute façon, c’est pas parce que j’ai pas fait ma physique que je vais louper mon année.

Lewis aurait voulu protester mais il abandonna. Il savait que son amie avait la tête dure et que rien ne la ferait changer d’avis.
A cet instant, un groupe de gars traversa le couloir. Personne ne les remarqua, c’étaient des élèves ordinaires, mais Leah parut soudain nerveuse. Elle plongea la tête dans son casier, même si son ami était certain qu’elle n’avait plus rien à y prendre.

Quand elle se redressa, les joues un peu rosies, elle essaya de se concentrer sur l’intérieur de son sac. Lewis serra les dents et fixa le mur en face de lui. Leah jeta un coup d’œil rapide au groupe de garçons.
Le dernier des adolescents la regardait ; quand leurs regards se croisèrent, ils détournèrent tous deux les yeux. Leah remit maladroitement ses cheveux en place et ferma son sac. Quand son ami regarda derrière lui, le groupe avait disparu.

- Je vois pas pourquoi il te met dans cet état, dit Lewis un peu plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu. Il a rien d’extraordinaire.
- Mais de quoi tu parles? Répondit Leah d’un air dégagé.
- Oh c’est pas la peine là, tout le monde a vu. Travis Jones passe dans le couloir et Leah Camden ne se contrôle plus.

Leah ferma bruyamment son casier. Elle jeta un regard noir à Lewis.

- Je me contrôle plus? Non mais est-ce que tu t’entends?
- Non, c’est pas que tu te contrôles pas, c’est juste que…
- C’est juste que rien du tout. Tu me fais chier, Lewis. Et pas un mot sur Travis.

Elle jeta son sac sur son épaule et partit en coup de vent. Lewis aurait aimé la rattraper et lui dire quelque chose, mais elle était vraiment en colère. Elle pouvait dire des choses blessantes sans les penser. Il ne voulait pas subir ça.




Voilà =)

ESPECE D'ÉPICIERE SALOPE !! PAS TOUCHE À RYAN BELLEVILLE !!

Euh..
Jadore ta fic Claire. =)
xD
Jaime Lewis. Et Leah.

C'est pas une salope =) C'est juste que, qui pourrait résister à Ryan Belleville, ses vêtements vieillots et sa coupe de cheveux horrible? ^^
Mercii en tout cas <3

Claire, c'est super bon ^^
J'adore.

Mercii beaucoup <3 Sérieux je pensais pas que c'était si bon..
La suite. =)



Leah eut du mal à suivre son cours de physique. Elle était en colère contre elle-même de s’être énervée contre Lewis. Il n’avait pas si tort, au fond. Elle l’aimait bien Travis. Il avait l’air gentil et d’aimer les mêmes choses qu’elle. Enfin, elle ne savait pas trop. Il avaient été dans la même classe l’année précédente, mais ils ne s’étaient jamais vraiment parlé.

Elle soupira. Elle était en train de copier son cours sans comprendre un simple mot de ce qu’elle écrivait. Bill, un gars de sa classe de physique qu’elle n’aimait pas beaucoup, se retourna vers elle. Il avait un sourire malveillant.

- Camden, hey, Leah!
- Quoi? Dit-elle.
- Il a l’air de t’aimer Belleville. J’ai bien vu en anglais tout à l’heure, il t’a fait beaucoup de compliments… Comment t’as fait, tu le vois après les cours?
- Ta gueule, Bill.
- Non mais, j’aimerais savoir. Il est comment une fois que tu lui as enlevé ses fringues difformes?
- Bill, arrête.
- Ah, je comprends. Tu voudrais pas que ton petit ami le sache, c’est ça? Le pauvre Lewis, ça lui ferait tellement de peine… Tu devrais l’inviter à une petite fête, juste vous trois, je suis sûr qu’il apprécierait.
- BILL, ÇA SUFFIT!

Leah aurait voulu ne pas crier. Mais elle ne supportait plus. Les visages se tournèrent vers elle, étonnés. Le prof s’était arrêté net, une maquette d’atome de carbone dans la main. Ils la regardaient tous.

- Tout va bien, mademoiselle Camden? Demanda le professeur. Il y a un problème avec monsieur Wilson?
- Non, je, euh… Oui, il…
- C’est rien monsieur, coupa Bill. Je voulais juste demander quelque chose à Leah, je ne pensais pas que ça la mettrait dans cet état.
- Très bien, dit le prof, à moitié convaincu. Monsieur Wilson, vous viendrez me voir à la fin du cours. En attendant, venez vous asseoir au premier rang.

Bill protesta mais il obéit. Leah soupira ; les amis de Bill se tournèrent vers elle avec un regard noir. Elle se surprit à regretter que le prof l’ait changé de place. On allait sans doute le lui faire regretter.



Lewis attendait Leah juste devant la porte de l’école. Depuis cinq bonnes minutes, il essayait de préparer des phrases qu’il pourrait lui dire pour se faire pardonner ses mots blessants. Tout sonnait faux, et un peu stéréotypé.
Il la vit apparaître au bout du couloir ; ce fut comme si son cerveau ravalait toutes ses idées et il ne fut plus capable de réfléchir. Tant pis pour la mise en scène.
Leah avait l’air en colère. Elle lui sourit un peu.

- Dis Leah, euh, excuse moi pour tout à…
- Lewis, on peut prendre combien de chemins différents pour rentrer? Coupa-t-elle.
- Quoi? Eum… Je sais pas. On peut passer par l’école primaire, mais c’est plus long et…
- D’accord, on va par là.

Elle lui attrapa le bras et l’entraîna vers la sortie. Perplexe et assez surpris, Lewis se laissa faire. Quand il sentit une fine pluie sur son visage, il reprit.

- Leah qu’est-ce qu’on fout, là? Y a un problème?
- Ouais, plus ou moins. Disons que Bill Wilson s’est fait déplacer du cours de physique à cause de moi, et j’ai pas tellement envie d’avoir des problèmes avec sa bande.
- Oh. Je vois. Comment ça il s’est fait déplacer à cause de toi?
- Il disait des conneries. Que je couchais avec Belleville, tout ça.
- Et t’as fait quoi? Demanda-t-il après un silence. Tu lui as foutu une gifle au milieu du cours?
- Non, j’ai crié. Le prof lui a dit d’aller devant, et maintenant si je le croise, je suis morte.

Lewis acquiesca. Son amie exagérait peut-être un peu, mais il y avait un fond de vérité. Bill Wilson était réputé pour faire ce qui lui plaisait à qui lui plaisait, et il ne laissait personne se mettre en travers de son chemin. Il avait été impliqué dans plusieurs histoires de bagarres armées. Un jour, il avait été renvoyé de l’école. Le lendemain, on avait retrouvé le chien du directeur brûlé sur le parking. Il n’y avait aucune preuve contre lui, mais tout le monde se doutait de sa culpabilité.

- Au fait, qu’est-ce que tu voulais me dire? Demanda Leah quand elle eut terminé de jeter des coups d’œil furtifs derrière elle.
- Hein, quoi? Quand ça?
- Tout à l’heure, avant que je te coupa la parole, t’allais dire quelque chose non?
- Oh… C’était rien d’important.

Leah le regarda dans les yeux mais il détourna le regard. Il pensait qu’elle s’en fichait, puisqu’à chaque fois qu’il disait que quelque chose n’était pas important, elle ne posait aucune question. Seulement, ça l’intéressait. Même si c’était en effet insignifiant.

Ils continuèrent de marcher. Ils firent le tour de l’école primaire ; Lewis lui raconta les vagues souvenirs qu’il avait de cette époque. Leah n’en avait pas, elle. Elle avait grandi dans une ville à quelques kilomètres de là. Ses parents avaient décidé de déménager quand sa mère était tombée enceinte cinq ans auparavant. Leur appartement devenait trop petit et une maison avec jardin serait sans doute mieux.
Leah n’avait rien eu à dire. Pourtant, plus le temps passait et plus elle se disait qu’elle aimerait revoir ses amies de l’époque. Juste pour voir ce qu’elles devenaient. Elle n’avait jamais osé demandé à ses parents de retourner dans son ancienne ville. De toutes façons elle ne savait même pas ce qu’elle aurait fait si elle y avait remis les pieds.

- Oh Leah, j’ai vu hier qu’ils passaient un film pas mal au cinéma depuis mercredi. Ça me dit rien d’y aller tout seul, tu voudrais venir avec moi?
- Ça parle de quoi?
- Une histoire de vampires et de morts vivants.. Ça a l’air bizarre dit comme ça mais l’histoire a l’air bien travaillée.
- D’accord. De toutes façons, il suffit d’ajouter deux ou trois morts vivants à n’importe quelle histoire pour qu’elle devienne intéressante, sourit-elle. On y va quand?
- Comme tu veux. Y a une séance vendredi soir, on peut y aller après les cours.
- Ouais, c’est très bien.

Leah et Lewis arrivèrent chez eux sans encombres. Ils se dirent au revoir et il regarda son amie rentrer chez elle.
La première chose qu’elle entendit en refermant la porte, ce fut une assiette renversée sur le sol. Elle soupira et se mordit l’intérieur des joues.
Bienvenue en enfer, se dit-elle.

- Leah, oh tu es là, fit sa mère d’une voix essoufflée en la voyant apparaître dans le salon. Tu peux faire s’asseoir Gabe? J’ai du mal à gérer là.
- Ah, vraiment? Dit Leah.

Sa mère ne sembla pas relever le ton sarcastique de sa question. Elle haussa les épaules et s’approcha de son frère. Elle lui enleva le feutre qu’il tenait dans la main droite, la chaussure qu’il avait dans la main gauche et l’assit correctement sur le banc. Gabe se laissa faire sans rien dire.

- Bon, je monte moi, j’ai des exercices à faire, dit-elle.
- Oh Leah, ma chérie, tu ne pourrais pas rester ici un peu? J’ai du ménage à faire, tu pourrais prendre ton frère dans ta chambre peut-être…
- Maman, il faut que je travaille, dit Leah sans trop d’insolence. Gabe, il mettrait ma chambre sens dessus dessous. Plus vite j’aurai fini et plus vite je pourrai venir t’aider.
- Leah, s’il te plaît…

Mais elle était déjà partie.

J'ADOOOOORE =D

C'est vraiment trop bon!

Bill pue.

Jaime ta fic Claire.

Ouais Bill y pue en vrai. Le gars, pour vous donner une idée, y ressemble à Bill de TH mais avec l'odeur de Brent. Pis on est d'accord que l'odeur de Brent doit pas être très agréable =)

Jeez, il doit vraiment pas être agréable à voir/sentir.

Il l'est xD
La suite =) J'espère que vous apprécierezz



Ryan Belleville rentrait chez lui. Enfin, il essayait. Sa voiture avait de plus en plus de mal à démarrer, et elle menaçait de caler à tout moment.
Il parvint cependant à regagner son appartement. Il était vraiment épuisé de la journée qu’il venait de passer. Le mardi était toujours la journée la plus difficile.
Ryan s’assit à la table de sa cuisine. Il regrettait presque que Skylar ne soit pas là. Il avait beau savoir qu’elle l’avait trompé plusieurs fois, il ne pouvait s’empêcher de souhaiter une présence agréable à côté de lui.

Il attrapa sa vieille guitare qui datait du temps où il était encore au secondaire et fit quelques accords. Pourquoi tombait-il toujours sur des filles si jolies, qui finissaient toujours par se moquer de lui? Peut-être qu’il était trop naïf.
Il se lança dans une musique énergique pour penser à autre chose. Ryan avait tellement froid au doigts qu’il n’aurait pas été étonné si l’un d’eux s’était mis à saigner. Il grattait les cordes si fort.

La sonnerie du téléphone le fit sursauter. Par réflexe, il regarda autour de lui pour vérifier que personne ne l’avait vu et il décrocha le téléphone.

- Allô?
- Ryan? C’est moi, Jared. Comment tu vas?

Jared était le frère de Ryan. Il habitait à quelques kilomètres mais ils ne se voyaient pas souvent. Ryan et la femme de son frère ne s’entendaient vraiment pas.

- Ça va plutôt bien, mentit Ryan. Ça me fait plaisir de t’entendre, ça faisait longtemps.
- Ouais, répondit Jared. Monica est partie pendant un mois là… Je suis plutôt seul et je me disais qu’on s’était pas vus depuis assez longtemps. Tu voudrais passer un de ces jours?
- Oui, sourit Ryan, sincèrement cette fois-ci.

Jared fit semblant de ne pas voir que son frère était bien content que sa femme soit partie quelques temps. Après tout, il ne lui en voulait pas de ne pas l’aimer. Monica avait une personnalité qui ne collait pas avec celle de Ryan, c’était tout.

Ryan raccrocha. Il allait un peu mieux ; même s’il avait toujours refusé de se l’avouer par peur de paraître trop sentimental, il aimait beaucoup passer du temps avec sa famille. Son grand frère lui avait vraiment manqué. Et il était heureux.



- Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, termina Leah en refermant le livre. Voilà, maintenant, au dodo Gabe.

Son petit frère l’observait de ses grands yeux verts. Elle sourit ; elle aurait presque pu dire honnêtement qu’elle l’aimait si il ne l’énervait pas autant, parfois. Il bailla, et elle éteignit la lumière.

- Bonne nuit, dit-elle en lui embrassant le front.
- Bonne nuit Leah, répondit-il.
- Quelque chose ne va pas? Demanda-t-elle, en voyant son air pensif.
- Non, non tout va bien. A demain.

Leah acquiesca et sortit de la pièce. Elle était quasiment sûre que Gabe commençait à ne plus faire confiance aux contes de fées.
Elle s’enferma dans sa chambre et alluma la musique. Assise dans son hamac, elle lut distraitement le chapitre suivant de Roméo et Juliette. Elle ne comprenait pas vraiment, mais en prononçant soigneusement les mots dans sa tête, elle entendait une sorte de musique.

Quand Leah prit conscience qu’elle lisait la même ligne depuis les cinq minutes qui avaient passé, elle soupira. Elle posa le livre sur son bureau et se glissa dans son lit.



La semaine s’écoula lentement. Leah prenait soin de ne pas croiser Bill et ses acolytes, mais ils ne semblaient pas lui en vouloir tellement.
Ryan Belleville, quant à lui, était assez déçu que ses élèves n’apprécient pas Roméo et Juliette comme il l’aurait souhaité. Seuls quelques groupes semblaient faire des efforts. Quand il y pensait, il se disait que peut-être le métier de professeur d’anglais n’était pas pour lui, tout compte fait. Il regrettait parfois d’avoir refusé le jour où Jared lui avait demandé s’il voulait continuer sérieusement la musique avec lui. Peut-être que s’il avait dit oui, il serait connu, aimé, réputé, et tout cela en faisant un métier qu’il aurait aimé.
Ryan secoua la tête pour chasser ces pensées. Il se sentait déjà assez mal comme ça. Il termina son troisième café de la matinée et se leva.

- Salut Ryan, fit Ellen Mayers, une prof de maths. Comment ça va? Tu as l’air fatigué.
- Je sais, soupira-t-il en se passant une main sur le visage. Heureusement que c’est vendredi, je vais pouvoir profiter de la fin de semaine pour dormir.

Ellen acquiesca en souriant. Ryan l’intriguait ; il enseignait dans cette école depuis trois ans mais il n’était ami avec aucun autre professeur. Parfois, elle lui avait proposé d’aller boire un verre avec des amis, mais il avait toujours décliné l’invitation. Elle se disait qu’il était certainement juste timide, mais d’autres personnes disaient qu’il était étrange et antipathique. Ellen ne répondait rien, mais elle n’était pas de leur avis.

- Tu ne vas sans doute pas passer deux jours à dormir, continua-t-elle. Qu’est-ce que tu as de prévu?
- Je vais voir mon frère, dit Ryan de façon évasive.
- Oh, c’est bien ça. Qu’est-ce que vous allez faire?
- Je pense qu’il me racontera sa dernière tournée. C’est ce qu’il fait, souvent.
- Sa tournée?
- Oui. Mon frère, c’est Jared, du groupe Mad As Rabbits. Tu connais sans doute.
- Oh! Oui, je connais, enfin ma fille écoute leur musique. Wow, je savais pas que Jared c’était ton frère.
- Et bien oui, dit Ryan non sans un sourire fier.

Ellen sourit, le regard dans le vague. Ryan était amusé, et il se demanda si elle serait devenue rêveuse si lui-même avait fait partie du groupe. Probablement pas. Jared était beau, il avait du charisme et du succès ; Ryan, lui, était plutôt maigre et pas vraiment attrayant. S’il était devenu célèbre, on l’aurait sans doute laissé dans l’ombre.



L’école était finie. Leah et Lewis étaient chez ce dernier ; ils allaient au cinéma ce soir et ils étaient rentrés chez lui avant d’y partir.
La mère de Lewis était absente, mais elle avait laissé un gâteau au chocolat tout chaud sur la table de la cuisine.
Mon chéri, c’est pour toi et Leah. Emportez-en au cinéma si vous voulez. Amusez-vous bien, à ce soir.

- Mhhhh, ça sent vraiment bon, sourit Leah en posant son manteau sur une chaise.
- Oui. Maman a fait ça parce qu’elle se souvenait que tu avais adoré son brownies la dernière fois.
- Vraiment? Elle se souvient de ça?
- Oh, oui. Elle a pas mal de mémoire, surtout pour ce genre de choses.
- Wow… En tout cas c’est vraiment gentil à elle.

Lewis acquiesca.

- Je monte mon sac, dit-il. Mets le gâteau dans un sac en papier, et puis on va y aller, d’accord?
- Ouais, dit Leah.

Son ami disparut dans les escaliers. Elle sourit faiblement et son regard retomba sur la table et le gâteau. Leah eut une idée ; elle prit son sac et en sortit ses stylos.
Merci Madame Dickens, s’appliqua-t-elle à écrire. Votre gâteau est excellent. J’espère vous voir bientôt. Leah.
Elle rangea le stylo et posa le papier là où était posé le gâteau quelques minutes avant. Elle remit son manteau ; Lewis descendait les escaliers.

- On y va? Demanda-t-il.
- On y va, dit Leah.

C'est booooooon ^^

CEST HOTTTT

Mercii <3

La suite =)


Ils durent attendre dix longues minutes dehors, dans le vent et sous des nuages qui menaçaient de se mettre à pleuvoir. C’est Leah qui avait le plus froid ; elle ne s’habillait jamais très chaudement, c’était comme ça. Lewis déroula son écharpe et la glissa autour de leurs deux cous.
Enfin, ils entrèrent dans le cinéma. Leah remercia silencieusement son père de lui avoir donné de quoi payer ; elle aurait pu s’acheter un joli T-shirt au prix du billet.

L’employé vérifia leurs tickets et leur indiqua une salle dans un coin du hall. Quand ils y entrèrent, ils crurent tout d’abord qu’ils s’étaient trompés et qu’ils étaient entrés dans un placard par erreur.
Mais non, c’était bien la bonne salle. Le film qu’avait choisi Lewis était un film à petit budget, et donc à petites salles. Il devait y avoir moins de cent sièges alignés.

- Où est-ce qu’on se met? Demanda Lewis, un peu pris au dépourvu.
- Plutôt dans le fond. Si on va devant, on va rien voir.
- Ouais, c’est vrai.

Ils s’installèrent à l’avant dernier rang. Les deux amis étaient seuls dans la salle.

- Wow, c’est vraiment étrange, rit Leah.
- Oui, approuva Lewis. Je pensais pas que si peu de gens aimaient les films de morts-vivants, ajouta-t-il d’un air presque triste.
- Y a que nous dans la ville, sans doute. Mais c’est pas grave, comme ça on peut changer de siège autant qu’on veut. Et personne ne nous enviera notre super gâteau.



- Ryan, t’as vraiment des goûts bizarres, dit Jared. Si t’étais pas mon frère, tu me ferais peur, je crois.
- Tant que ça? S’esclaffa Ryan.
- Ouais. Mais c’est pas grave, on se voit pas souvent, je peux faire un effort.

Jared rit et se gara. Lui et son frère durent sortir en courant ; une averse était en train de commencer.

- Deux places pour The Living Dead Beauty, s’il vous plaît, demanda poliment Ryan.

Il dut répéter trois fois avant que la caissière se rende compte que le jeune homme maigrichon à côté du beau Jared des Mad As Rabbits était en train de lui parler. Elle s’excusa, rougit et elle dut s’y reprendre à trois fois avant de leur rendre leur monnaie correctement.

- Au revoir, et bonne séance, bafouilla-t-elle en leur tendant leurs billets.

Jared lui répondit par un sourire éclatant. Ryan fut certain d’entendre les cris hystériques des autres caissières. T’as trop de chance, blah blah blah… Moi je serais tombée dans les pommes, blah blah.

- T’en as jamais marre? Demanda sarcastiquement Ryan tandis que lui et son frère s’installaient dans une minuscule salle de projection.
- Des fois, oui, avoua Jared avec un sourire en coin. Mais la plupart du temps, ça me fait plaisir.
- T’es incorrigible.
- Je sais, mais qu’est-ce que j’y peux? Je suis irrésistible, les femmes sont folles de moi, elles rêvent de…
- Monsieur Belleville?

Jared se retourna d’un bond. Derrière eux étaient assis deux ados, un gars et une fille. C’était la fille qui avait parlé.

- Salut tous les deux, sourit Jared.
- Ah, euh… Bonjour monsieur, dit la fille, et il se rendit compte que ce n’était pas lui qu’elle était en train de regarder.
- Lewis? Dit Ryan. Leah. Comment allez-vous?

Jared était complètement perdu. Pourquoi ces deux ados connaissaient son frère et pas lui? C’était lui, la rockstar pourtant.

- Quelqu’un pourrait m’expliquer ce qui se passe? Demanda-t-il enfin d’un air plutôt agacé.
- Quoi? Ah, hé bien Leah et Lewis sont deux de mes élèves, c’est tout.
- Oh, dit simplement Jared.

Il se retourna pour faire face à l’écran. Il s’était complètement ridiculisé.
Ryan et ses élèves discutèrent poliment, puis les lumières diminuèrent. Il n’y eut presque pas de publicité et le film commença.



- Pouah, c’était interminable! Bailla Jared en sortant du cinéma. Et franchement pas terrible.
- Moi, j’ai aimé ça, dit simplement Leah.
- Moi aussi, ajoutèrent Ryan et Lewis en chœur.

Jared haussa les épaules.

- Bonne soirée Monsieur Belleville, dit Leah.
- Vous voulez que l’on vous raccompagne? Demanda Ryan. Vous allez sans doute dans la même direction que nous.
- Oh, Ryan, je suis désolé mais j’ai une course urgente à faire, coupa Jared. Excusez moi, les enfants.

Il leur adressa un sourire hypocrite et monta dans la voiture. Leah et Lewis échangèrent un regard atterré. Ryan soupira.

- Bon, lâcha-t-il. Je suis désolé. Il est désagréable quand il veut.
- C’est rien, le rassura Lewis. On n’habite pas très loin de toute façon.
- D’accord. Abritez vous s’il se met à pleuvoir, je me sentirais coupable si vous arriviez à l’école lundi avec une pneumonie.

Les deux amis rirent et dirent au revoir à leur professeur. Quand la voiture de Jared s’éloigna, il leur fit un signe par la vitre.

- Oh! S’exclama Leah quand ils eurent disparu au coin de la rue.
- Quoi?
- Jared, c’est le chanteur de Mad As Rabbits! Oh, je savais bien que je l’avais déjà vu quelque part…
- Ah… Tu crois qu’on l’a vexé?
- Je crois, oui.

Ils échangèrent un regard complice.



- T’exagères, Jared.
- Quoi? Pourquoi, qu’est-ce que j’ai fait?
- Tu sais très bien de quoi je parle. T’as même pas de courses à faire.
- Bien sûr que j’ai des courses à faire, j’ai plus de lait.
- Tu sais quoi? Arrête de parler, tu m’énerves.
- Quoi? Mais c’est que t’es vraiment en colère en plus! Hey, Ryan, j’avais juste pas envie de me traîner deux ados dans ma voiture. C’est pas parce que tu trouves que cette Laura est mignonne que tu dois me mêler à tes combines de drague.
- TA GUEULE. Et c’est pas Laura, c’est Leah.

Jared ricana. Ryan voulut ajouter quelque chose, mais il renonça. Discuter avec son frère, c’était comme essayer de parler à un chinois sans connaître un mot de chinois.

- Hey, c’est bon là, fais pas la gueule petit frère d’amour, dit Jared, et Ryan ne savait pas vraiment s’il était sincère ou s’il se moquait encore de lui.
- Je crois que je vais rentrer à pied. Laisse moi ici, arrête toi.
- Alors là, non, s’exclama Jared. On avait dit qu’on passerait la journée ensemble.
- J’ai plus tellement envie là, tu vois?
- Ah, je vois. Bon, qu’est-ce que je peux faire pour que tu me pardonnes?
- Les gros chèques, ça marche pas avec moi.
- Je suis sérieux. Demande moi n’importe quoi, si c’est en mon vaste pouvoir, ton vœu sera exaucé.
- C’est bon là. J’ai pas besoin qu’on m’achète.
- Mais tu comprends pas ce que je te dis? D’accord, c’est pas grave j’ai une idée. Il y a une fête privée mercredi soir. J’y suis invité et mon manager m’a donné deux places, dont une pour Monica, seulement elle est pas là, alors… Tu voudras être mon cavalier?
- Jared, ta gueule.
- Bon ok, j’arrête. T’es sûr que tu veux pas venir? Y aura plein de gens célèbres, et je veux dire vraiment connus.
- Ouais… Oui, pourquoi pas.
- Super, sourit Jared. Prépare toi petit frère, ton bal de fin de secondaire va te paraître minable à côté.

C'est booon ^^

Oh Jeez, c'est hot CLaire. Je taime.

LOLL
WTF, t'avais déjà lu ce bout-là xD Mais merci quand même les filles. <3

Ryan était de retour chez lui, il était minuit passé. Il venait de revenir de chez Jared. Son frère avait reçu un coup de téléphone important, il avait dit que c’était son producteur et qu’il devait absolument partir.
Ryan se déshabilla et entra dans la douche. Un flacon de savon tomba sur le carrelage ; il se pencha pour le ramasser. C’était celui de Skylar. Encore quelque chose qu’elle avait laissé avant de partir. Il soupira.
Ça sent fort, le savon? Se demanda-t-il sans pouvoir empêcher son cerveau de le faire. Il pourrait sans doute se laver avec. Il supportait mal la solitude, et quand en plus il était fatigué, son ex-petite amie lui manquait beaucoup.
Ryan haussa les épaules ; il écarta son gel douche spécial hommes bourrés de testostérone et ouvrit le bouchon de celui de Skylar. Le parfum fleurs des îles était beaucoup plus attrayant.



Le dimanche s’écoula plutôt normalement. Le temps était assez mauvais et Leah dut rester dans sa chambre la plupart de la journée pour ne pas se retrouver en présence de ses parents. Le soir, elle pleura beaucoup. C’était devenu habituel.

Le lundi matin, Leah se leva de mauvaise humeur. En descendant les escaliers, elle essaya de se dire que le lundi, elle n’était pas chez elle.
La maison était encore déserte ; elle était toujours la première à se lever le matin. Elle déjeuna, puis se glissa dans la douche et elle partit pour l’école.

Son premier cours était anglais, avec Lewis. Leah voyait Ryan Belleville différemment depuis qu’ils s’étaient retrouvés dans la même salle au cinéma. C’était comme si elle avait toujours su qu’il aimait ces films là, cet univers là, ces choses là. Il avait juste l’air d’être complètement perdu dans son monde. Et le fait qu’il soit le frère du chanteur de Mad As Rabbits soulignait encore plus son côté étrange.

Le cours se passa tranquillement. Un groupe de trois élèves dut aller au tableau pour réciter Roméo et Juliette. Ils ne se donnaient pas beaucoup de mal, et ils essayaient surtout de faire rire les autres. Leah leur en voulut. Belleville ne méritait pas ça.

Au grand soulagement de la plupart des élèves, la cloche sonna. Ils se pressèrent tous vers la sortie en bavardant. Leah et Lewis, qui étaient éloignés de la porte, prirent le temps de ranger leurs affaires.
Ryan était à son bureau, en train de ranger quelques feuilles. Il n’y avait plus que lui et les deux amis dans la salle ; il leva les yeux vers eux et sourit.

- Excusez-moi encore pour Jared, dit-il avec une moue désolée. Il est juste bizarre parfois.
- C’est rien, le rassura Leah. On n’avait pas beaucoup de chemin, de toute façon.
- D’accord.
- Vous avez aimé le film? Demanda Lewis.
- Oh oui, répondit Ryan, et son sourire parut illuminer son visage. J’avais déjà vu le dernier film du réalisateur, et j’avais très envie de voir celui là.
- Ah, je ne savais pas qu’il avait déjà fait des films…
- Il doit y en avoir deux ou trois. J’ai Sleeping With Ghosts, si vous voulez, je peux vous le prêter.
- Vraiment? Firent les deux amis en chœur.
- Oui, rit Ryan. Je vous l’apporterai au prochain cours.
- D’accord. Merci beaucoup monsieur.

Ryan acquiesca et Leah et Lewis sortirent de la salle, le sourire aux lèvres.



Ryan était dans sa chambre et il fixait son reflet dans le miroir. Une cravate rouge foncée était passée autour de son cou, et il en tenait une noire dans sa main. Il soupira ; il ne savait pas laquelle mettre. Et puis au fond, il ne savait même pas s’il était censé mettre une cravate. Qu’est-ce que les gens portent dans ces fêtes là?
Il décida de ne pas passer plus de temps à y réfléchir, et attrapa son téléphone.

- … Oui? Fit la voix essoufflée de Jared de l’autre côté.
- Jared, c’est Ryan. Je te dérange?
- Non, non ça va, répondit l’autre, mais Ryan fut certain d’avoir entendu une voix féminine derrière son frère, et pas celle de Monica.
- Faisons comme si je n’avais pas remarqué que mon frère est un salaud, continua-t-il avec un brin de sarcasme dans la voix. Qu’est-ce qu’on est censé porter, à une fête comme celle de ce soir?
- Oh. Tu te prépares déjà?
- Ouais, je cherche juste des habits. C’est que tout le monde n’en a pas des milliers, comme toi.
- D’accord. Alors… Habille toi comme d’habitude. C’est pas une cérémonie, c’est juste une petite fête sympa entre amis.
- Jared, tes amis n’ont rien à voir avec ce que la plupart des gens appelle des amis, alors tu ne m’aides pas, là.
- Bon écoute, choisis quelque chose qui te paraît bien. Comme tu passes chez moi avant de partir à la fête, on pourra modifier quelques petites choses s’il faut.
- D’accord, soupira Ryan.

Ils convinrent de se retrouver à vingt heures chez Jared. Ryan raccrocha. Il ne prendrait pas de cravate.



Leah entrouvrit l’œil droit. Elle avait la main crispée sur le coude de Lewis et elle lui enfonçait ses ongles dans la peau. Pourtant il ne disait rien.
Les deux amis étaient en train de regarder Sleeping With Ghosts, que Ryan Belleville leur avait prêté le matin même. Ils s’étaient d’abord dit que la boîte du DVD exagérait le film ; mais pas du tout.
Leah aperçut de son œil ouvert que le film avait commencé depuis douze minutes et vingt sept secondes. Si on lui avait demandé, elle aurait penché pour deux heures, peut-être plus. A la fin de la première minute, neuf filles avaient déjà été éventrées. A la dixième, un vampire en avait même dévoré une.

Elle n’osait pas bouger, et elle ne voulait même plus lever les yeux vers l’écran. Lewis, lui, avait l’air plutôt amusé, et il laissait échapper des éclats de rire à chaque fois qu’un nouvel organe faisait son apparition en dehors de son corps d’origine.

- Lewis, tu tiens vraiment à regarder ça? Glissa-t-elle d’une petite voix.
- Ouais, c’est brillant. Regarde toute cette technique, c’est incroyable! Tu te rends compte de l’imagination du réalisateur?
- Ce dont je me rend surtout compte, c’est qu’on a beaucoup trop de sang dans le corps. Regarde-moi ça, on dirait une fontaine!
- Je crois que c’est le but. Il veut qu’on se rende compte qu’on peut faire de beaux films à base de violence.

Leah fit semblant de vomir, mais Lewis ne vit rien puisqu’il était absorbé par le film. Elle haussa les épaules et referma l’œil. De toute façon, elle avait besoin de sommeil, et l’épaule de Lewis était confortable.

Quand elle rouvrit les yeux, le visage de Lewis était en face du sien. Elle cligna des paupières et bailla.

- Tu t’es endormie, t’as raté le meilleur moment, dit-il d’une voix triste.
- Oh, je m’en remettrai. C’est fini, maintenant?
- Oui. C’était génial. J’espère que Belleville en a d’autres comme ça.
- Moi aussi, dit Leah d’un ton sarcastique tandis que son ami allait éteindre la télévision.
- Qu’est-ce que tu veux faire? Demanda-t-il en s’asseyant à côté d’elle sur le canapé.
- Je sais pas. Il est… vingt et une heures. Gabe doit dormir maintenant, c’est pas la peine que j’aille lui raconter une histoire. Pff… Ma mère va être de très bonne humeur, je l’entends d’ici.
- Y a quelque chose que je peux faire?
- C’est gentil, mais je crois que non. Sauf si tu as quelque chose à manger, j’ai un petit creux…
- Ouais, je vais te chercher ça.

C’est quand il se leva que Leah réalisa qu’il lui avait caressé la joue. Elle se sentit bizarre, mais sans plus. C’était étrange venant de Lewis, mais ce n’était pas désagréable. Il revint.

- Ma mère vient de rentrer, dit-il. Elle demande si tu veux rester dormir ici cette nuit.
- Moi? Oh, euh… Oui, ça me ferait vraiment plaisir, mais j’ai pas mes affaires avec moi, ce serait pas pratique.
- On peut passer les prendre chez toi et revenir après, si tu veux.
- Tu crois?
- Ouais, dit Lewis en souriant. Pis moi aussi j’ai envie que tu restes, ça va être drôle.
- D’accord, alors.
- Cool! Fit-il d’une petite voix excitée. On va pouvoir parler de garçons toute la nuit en regardant des films romantiques et en se mettant du vernis sur les orteils, wouhou!

Leah rit et le suivit dans l’entrée. La mère de Lewis la salua très chaleureusement, comme elle en avait l’habitude. Leah était encore plus heureuse de passer la nuit chez son ami. Elle se disait parfois qu’elle aurait aimé avoir une famille comme la sienne.

Skylar est une pute.
Jaime ta fic.